A LA UNE de cette édition ...

Le mot de votre Président, Jacques de Naurois :

        Chers amis,

Le début d’année est traditionnellement la période où l’on fait des projets et où l’on prend pour l’année qui vient de « bonnes résolutions ».
C’est une voie de progrès que chacun consciemment ou non intègre dans sa vie personnelle mais, en sous-jacent, il y a l’intégration de ces évolutions du monde qui nous entoure qui vont, dans une mesure plus ou moins forte, influer ces résolutions. Il n’est donc pas inintéressant de regarder dans tout ce que nous avons vécu en 2024, les événements ou signaux qui peuvent avoir un impact structurel sur nos vies futures.  

Pour moi, je mettrais en bonne place le développement de ce que l’on appelle
« l’Intelligence Artificielle » parmi ces signaux, et donc la place future des robots
dans notre vie.

Des auteurs plus compétents que moi se sont insurgés contre ce terme et préfèrent parler d’« Intelligence Augmentée » car il n’y a pas de « réflexion » à proprement parler derrière ces applications mais, plus prosaïquement, le recours à l’accès à un nombre phénoménal de données en un temps d’accès de plus en plus court avec des puissances de calcul de plus en plus importantes.
Le traitement de ces données (ou algorithme) suit une logique qui souvent s’apparente ou simule des processus cognitifs humains, avec parfois la mise en œuvre de processus d’apprentissage (machine Learning). C’est ainsi que « Deep Blue », l’ordinateur d’IBM qui avait vaincu Kasparov aux échecs, ne l’a pas fait en
« réfléchissant » mais grâce à sa mémoire phénoménale où étaient stockées des milliers de parties d’échecs… Il en est de même pour « chat GPT » qui a défrayé la chronique cette année…

L’IA relève de la sélection et de la copie, alors que « l’intelligence humaine » relève de la capacité créatrice. Il n’y a pas de « création » dans l’IA, l’homme a encore un monopole dans ce domaine. Mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas capable d’assister l’homme dans son travail de création et de le décharger de multiples tâches, bien au contraire !
C’est en cela que son introduction va révolutionner la société comme la machine à vapeur, l’électricité, l’ordinateur ou la mécanique relativiste ou quantique l’ont fait ou le feront.

Mais tout dépend de l’usage qui en est fait. Des métiers se créeront, d’autres disparaîtront. Ces techniques peuvent être mises au service aussi bien de l’oppression et de la barbarie que du développement des libertés et du libre arbitre. Des ouvrages comme « 1984 » de G. Orwell ou « Le meilleur des mondes » d’A. Huxley l’ont bien prophétisé.
Des États aujourd’hui l’utilisent déjà dans des activités de « contrôle social ».
Leur usage nécessitera ainsi une attention accrue à toujours garder un esprit critique sur leur usage effectif, avec tous les problèmes de gouvernance collective que cela entraîne.

L’IA fondamentalement n’a pas d’idée propre, pas de sentiment, pas d’amour, pas de peine, pas de spiritualité ni d’émotion si ce n’est leur simulation. Pas de système de valeur si ce n’est celui que le concepteur de l’outil y aurait introduit. Tout ira donc bien tant qu’elle restera un outil pour nous aider et non un maître pour nous asservir et que… nous conserverons la possibilité de débrancher la prise !

Recevez tous mes vœux de bonheur et de santé pour cette année 2025 !